La filiation de Voltaire République implique son respect pour les charges des élus d'icelle. Mais ce respect n'est dû qu'aux hommes et aux femmes respectables. Il ne s'agit pas bien entendu de la vertu dans son acception religieuse et qui concerne essentiellement la vie privée des uns et des autres, mais de la chose publique.
Ainsi, depuis que vous êtes parvenu à l'Elysée en mai 2007, jamais vous ne vous revêtîtes le costume de chef d'Etat, trop large pour vous. Mais le plus grave est que, garant de la constitution et des institutions, vous êtes parjure.
Vous êtes parjure pour avoir acté le traité constitutionnel de Lisbonne alors que le peuple français l'a rejeté massivement le 29 mai 2005. Le plus grave est que vous-vous entêtez dans cette logique alors que cette Europe post-maastrichienne a volé en éclat sous nos yeux, et les vôtres.
A la différence près que, de nous peuple de France, vous en êtes l'acteur.
Sur le plan de la garantie de la Constitution et de son article 1er, en autorisant un 1er ministre de la France inaugurer un édifice religieux avec, à ses côtés une fillette voilée, vous piétinez la laïcité de la France, cette construction politique.
Enfin, mais ce ne serait hélas pas liste close, vous avez institué un bouclier fiscal avec pour argument essentiel le retour des "exilés fiscaux", ces éternels Coblenciens, toujours entre deux malles, ces pas vraiment français.
Le cas de la marquise de Tue-le-Veau-bien est édifiant à cet effet. Cette nouvelle aristocrate cosmétique du libéralisme débridé a reçu un chèque du duc de Chantilly, le cardinal Woeth, de 30 millions d'euros au titre du bouclier fiscal.
A-t-elle pourtant rapatrié ses avoirs en France?
Que nenni, Majesté! Non seulement elle ne rapatria rien mais se permit de renforcer ses biens en Suisse sur deux de ses comptes.
En ce sens, monsieur le président de l'arépublique vous êtes un menteur!