Quoiqu'en disent les quelques républicains qui restent dans les partis du système UMPS, le candidat parvenu à l'Elysée en 2007 rend fou le monde politique ... de sa propre folie. Le magazine “Marianne” avait vu juste au moment de la campagne électorale. Il suffit que l'occupant du faubourg Saint Honoré agite le marigot pour que tout le microcosme turbule dans cette mélasse, à l'instar du chemin marécageux qui mène au Mordor dans le film, le Seigneur des anneaux.
Prenons le centre, marais parmi les marais. Déjà François Bayrou avait posé son prurit il y a quelques années; un des articles d'un jeune voltairien sur facebook en a défini le contour.
Le remaniement ministériel de ce week-end du 14 novembre produit le néant. On voit deux centristes, plus préoccupés par leur carrière politicienne que de l'intérêt de la Nation, Hervé Morin et Jean-Louis Borloo, entrer dans une “dissidence" de fantoches, laquelle préparera le moment venu, un retour au bercail, la queue entre les jambes.
A "gauche", la situation n'est pas sans effet. Ségolène Royal, avec un sens pratique qui permet de réétalonner au pavillon de Sèvres le cynisme politique, souhaite "recycler" les enfants du marais. Peut être est ce dû à un climat poitevin? Toujours est-il qu'elle ne manque pas de souffle en la circonstance et confirme, s'il en était besoin que le parti socialiste est prêt à jouer le rôle en 2012, "d'on prend les mêmes et on recommence”. Bernard Kouchner, de nouveau ministre comme support de la politique des "mous du genou", on ne fait guère mieux.
Ce problème pose celui du carriérisme politique, un des maux français qui n'en finit plus de perdurer depuis des décennies maintenant et entraine l'électorat dans les profondeurs du mépris qu'il jette à la face de l'establishment.
Ce week-end a également vu le congrès de fusion d'Europe écologie- les verts. Déjà, l'un de ces partis anti républicain et très anti France avait choisi, comme mépris suprême à l'identité nationale, une juge particulièrement européiste. Cette fusion, les identiques pareils aux mêmes que leur allié rose, lesquels occupent la scène politique depuis 42 ans, Cohn-Bendit, Waechter, Bové, est appelée à une alliance post-présidentielle en 2012, avec un Parti socialiste stausskhanisé ou aubrysé. Cela promet. Qu'en sera-t-il des alliés putatifs du PS, le Parti communiste, les Radicaux de gauche, le MRC, le Parti de gauche?
Nous avons appris, au détour d'échos médiatiques des localiers de la presse d'Ile de France, le ralliement de deux élus du MRC à cette nouvelle engeance verte. Les raisons officielles qui enrubannent ce ralliement, comme si le nouveau parti verdâtre était républicain (!) n'arrivent même pas à occulter des raisons de basses contingences matérielles.
Il est vrai que le MRC ne pèse plus guère dans les rapports de force avec le Parti socialiste. Peut être le parti de Jean-Pierre Chevènement doit-il faire son aggiornamento et s'interroger réellement et politiquement aujourd'hui sur sa future stratégie d'alliance en vue des élections à venir. Dans cette stratégie, sans que Voltaire République ne s'immisce dans la vie interne de ce parti, il devrait être pris en compte la voix du peuple de France qui depuis des mois, conduit la démocratie sociale dans les rues de notre pays. Les partis de gauche dans la rue en accompagnement du mouvement social certes! Mais sans débouchés politiques clairs, notre réponse sera NON!
En ces jours gris, il appartient à tous de conserver la nuque raide. Et comme l'a si bien écrit Jean Jaurès:
“Ici, sous ce soleil de juin 93 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre, et c’est à côté de lui que je vais m’asseoir aux Jacobins.”