8 août 2008
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Je ne reviens pas ici sur l'aspect hors politique de la publication "Les quatre devoirs de la Belgique française" par Daniel Ducarme, ministre d’État belge, député de Bruxelles. Ce papier est publié dans le "Figaro" et repris sur le blog de "l'Action républicaine" (http://action-republicaine.over-blog.com/article-21767617.html), qui touchera plus d'un français, honoré par la démarche, et je le suis. La proximité de la Wallonie, des amis qui me sont chers en sont la principale cause.
Cet article aborde une possibilité de création d'une Belgique française, l'une des hypothèses en cours quant au devenir de la Belgique en général et des communautés qui s'affrontent de plus en plus au détriment des wallons et de tout ce qui est francophone.
Mais cet article, s'il n el'exprime pas en clair, sous tend en fait une autre idée:
Si nous abordons les problèmes exclusivement politiques de ce rattachement de la Wallonie à la France, nous pouvons considérer que la première victime de celui-ci sera......la France.
Sur le plan historique déjà. Il n'y a pas depuis que la France existe de démarche irrédentiste, à l'instar de ce qui a existé en Allemagne ou en Italie. L'épisode du Québec libre reste un cuisant souvenir dans notre politique étrangère. Mais pas seulement. La France s'est toujours défendue de définir une communauté nationale sur des critères ethniques. Fernand Braudel, Ernest Renan ont bien analysé cet aspect constant de notre politique.
Il n'est pas neutre que des fédéralistes européens défendent le plus cette idée de Wallonie française. Que cet article de Daniel Ducarme, un des responsables du Parti libéral wallon, paraisse dans le "Figaro", qui est un journal européiste, n'est pas fait pour surprendre. Que cette idée intervienne après la grave crise que traverse la Belgique est logique comme est logique la volonté d'un irrédentisme flamand. Que diront les français lorsque la Flandre française demandera son rattachement à la Flandre belge? Que diront-ils lorsque les basques exigeront l'indépendance du pays basque et le rattachement à la Biscaye? Que diront-ils lorsque les Corses seront devenus indépendants? Et les Savoie? Et l'Alsace de langue allemande?
Il est probable que nous n'en arriverons pas là. Mais il est certain, que nous assisterons à la suppression des états nations au profit de l'Empire européiste des régions si nous n'y prenons garde. A condition dans un cas comme dans l'autre de rester vigilant, combatif et de ne pas sourire aux sirènes de la fausse bonne idée du moment.
Je rappelle, pour ce faire l'article de Voltaire République du 2 mars dont voici un extrait:
"Le Comité des Régions, organe consultatif de l'U.E., chargé de faire entendre la voix des collectivités territoriales, dont les 344 membres sont nommés par les différents gouvernements européens pour 4 ans, a élu comme président, le 6 février dernier, pour deux ans, le belge Luc Van Den Brande, ancien ministre-président de la région belge flamande que l'on peut qualifier aujourd'hui de province sécessionniste.
Celui-ci n'a pas perdu de temps pour rappeler les avancées "régionalistes" et antidémocratiques du traité de Lisbonne :
L'évolution grâce aux prérogatives attribuées pas le traité de Lisbonne est plus que positive : c'est l'opportunité pour le Comité des Régions de redéfinir son rôle et d'affirmer sa place au sein des institutions européennes. Le traité de Lisbonne reprend le concept selon lequel les responsabilités doivent peser sur plusieurs épaules, et les interactions entre les différents niveaux de gouvernement doivent être encouragées. Le Comité des Régions est particulièrement attaché au principe d'une gouvernance basée sur la mise en réseau, dont les différents partenaires coopèrent sur un pied d'égalité. (http://voltaire.republique.over-blog.com/6-categorie-10315255.html)
Si la Wallonie est en crise aujourd'hui c'est, qu'à l'instar de la Lorraine, la désertification industrielle la heurte depuis des décennies, on peut le constater en traversant Vilvoorde et, les Wallons le reconnaissent eux-mêmes, un vécu sur des acquis devenus obsolètes, un certain passéisme. Que les Flamands aient su tirer leur épingle du jeu, c'est indéniable, la révolution informatique y a contribué au départ et, l'ouverture sur la mer par les transactions commerciales avec les pays émergents comme la Chine et l'Inde aussi (importations en masse des produits manufacturés).
Le futur est incertain; il peut même être dramatique. Mais il appartient en premier lieu aux belges de prendre en charge leur devenir industriel et de ne pas objectiver les problèmes de la Wallonie sur la France qui aurait aussi beaucoup de mal à absorber 4 millions de ressortissants supplémentaires.
Et de la volonté de la Belgique française à l'intégration, il n'y a qu'un pas.
Simon Archipenko
Cet article aborde une possibilité de création d'une Belgique française, l'une des hypothèses en cours quant au devenir de la Belgique en général et des communautés qui s'affrontent de plus en plus au détriment des wallons et de tout ce qui est francophone.
Mais cet article, s'il n el'exprime pas en clair, sous tend en fait une autre idée:
Le rattachement de la Wallonie à la France.
Si nous abordons les problèmes exclusivement politiques de ce rattachement de la Wallonie à la France, nous pouvons considérer que la première victime de celui-ci sera......la France.
Sur le plan historique déjà. Il n'y a pas depuis que la France existe de démarche irrédentiste, à l'instar de ce qui a existé en Allemagne ou en Italie. L'épisode du Québec libre reste un cuisant souvenir dans notre politique étrangère. Mais pas seulement. La France s'est toujours défendue de définir une communauté nationale sur des critères ethniques. Fernand Braudel, Ernest Renan ont bien analysé cet aspect constant de notre politique.
Il n'est pas neutre que des fédéralistes européens défendent le plus cette idée de Wallonie française. Que cet article de Daniel Ducarme, un des responsables du Parti libéral wallon, paraisse dans le "Figaro", qui est un journal européiste, n'est pas fait pour surprendre. Que cette idée intervienne après la grave crise que traverse la Belgique est logique comme est logique la volonté d'un irrédentisme flamand. Que diront les français lorsque la Flandre française demandera son rattachement à la Flandre belge? Que diront-ils lorsque les basques exigeront l'indépendance du pays basque et le rattachement à la Biscaye? Que diront-ils lorsque les Corses seront devenus indépendants? Et les Savoie? Et l'Alsace de langue allemande?
Il est probable que nous n'en arriverons pas là. Mais il est certain, que nous assisterons à la suppression des états nations au profit de l'Empire européiste des régions si nous n'y prenons garde. A condition dans un cas comme dans l'autre de rester vigilant, combatif et de ne pas sourire aux sirènes de la fausse bonne idée du moment.
Je rappelle, pour ce faire l'article de Voltaire République du 2 mars dont voici un extrait:
"Le Comité des Régions, organe consultatif de l'U.E., chargé de faire entendre la voix des collectivités territoriales, dont les 344 membres sont nommés par les différents gouvernements européens pour 4 ans, a élu comme président, le 6 février dernier, pour deux ans, le belge Luc Van Den Brande, ancien ministre-président de la région belge flamande que l'on peut qualifier aujourd'hui de province sécessionniste.
Celui-ci n'a pas perdu de temps pour rappeler les avancées "régionalistes" et antidémocratiques du traité de Lisbonne :
L'évolution grâce aux prérogatives attribuées pas le traité de Lisbonne est plus que positive : c'est l'opportunité pour le Comité des Régions de redéfinir son rôle et d'affirmer sa place au sein des institutions européennes. Le traité de Lisbonne reprend le concept selon lequel les responsabilités doivent peser sur plusieurs épaules, et les interactions entre les différents niveaux de gouvernement doivent être encouragées. Le Comité des Régions est particulièrement attaché au principe d'une gouvernance basée sur la mise en réseau, dont les différents partenaires coopèrent sur un pied d'égalité. (http://voltaire.republique.over-blog.com/6-categorie-10315255.html)
Si la Wallonie est en crise aujourd'hui c'est, qu'à l'instar de la Lorraine, la désertification industrielle la heurte depuis des décennies, on peut le constater en traversant Vilvoorde et, les Wallons le reconnaissent eux-mêmes, un vécu sur des acquis devenus obsolètes, un certain passéisme. Que les Flamands aient su tirer leur épingle du jeu, c'est indéniable, la révolution informatique y a contribué au départ et, l'ouverture sur la mer par les transactions commerciales avec les pays émergents comme la Chine et l'Inde aussi (importations en masse des produits manufacturés).
Le futur est incertain; il peut même être dramatique. Mais il appartient en premier lieu aux belges de prendre en charge leur devenir industriel et de ne pas objectiver les problèmes de la Wallonie sur la France qui aurait aussi beaucoup de mal à absorber 4 millions de ressortissants supplémentaires.
Et de la volonté de la Belgique française à l'intégration, il n'y a qu'un pas.
Simon Archipenko